Début de saison oblige, il est l’heure des pronostics pour le déroulement de cette année cycliste 2017. Bis repetita de l’année 2016 ou surprises à tous les niveaux?
2016 fut une année cycliste mémorable. De la consécration de Peter Sagan comme le nouveau patron du peloton à un Chris Froome marchant sur le mont Ventoux, les images fortes n’ont pas manqué. Mais 2017 est arrivé, et avec sont venus les changements d’équipes ainsi que les changements de programmes de courses. Petit tour d’horizon après ce rebattement des cartes.
Vers un duel Sagan/Degenkolb?
Une page se tourne sur les courses d’un jour, Fabian Cancellara a pris sa retraite et Tom Boonen a déjà annoncé la sienne après Paris-Roubaix. Ces deux monuments qui se retirent laissent encore plus de place pour Peter Sagan. Dans une nouvelle équipe suite à l’arrêt de Tinkoff-Saxo l’ogre slovaque s’impose comme le favori, que ce soit sur les courses pavées ou vallonnées. Avec des coéquipiers entièrement dévoués à son service il devrait réussir à empocher de belles victoires. Mais pour l’empêcher d’atteindre ses objectifs quelques coureurs semblent bien placés, et particulièrement John Degenkolb. Après une saison 2016 difficile à cause d’un grave accident, l’allemand est complètement remis. S’il a remporté de belles courses dans son ancienne équipe, dont Paris-Roubaix, il a également été bridé de nombreuses fois par son rôle de lieutenant de Marcel Kittel lors des sprints. Désormais leader incontesté chez Trek-Segafredo ce sera objectifs classiques pavées et vallonnées ainsi que maillot vert sur le Tour, pour enfin une lutte à suspens pour ce maillot du classement par points. Outre ces deux-là on retiendra également Boasson Hagen, Kristoff, Van Avermaet ou Vanmarcke en outsiders.
Un plateau dense au Giro d’Italia, Froome seul au monde sur le Tour
Alors qu’il souffle un vent nouveau sur les classiques, le scénario des Grands Tours risque de sentir le réchauffé. Froome sera favori sur le Tour de France en juillet. Toujours aussi bien entouré chez Sky le suspens ne devrait pas durer longtemps. Romain Bardet, deuxième l’an passé, ayant déjà déclaré ne pas croire en la victoire il ne reste qu’Alberto Contador pour tenter de renverser Froome. Contador malchanceux et en conflit permanent avec Oleg Tinkoff lors de son passage chez Tinkoff-Saxo peut profiter de son changement d’équipe pour se relancer. Arrivé chez Trek-Segafredo cet été, le « pistolero » est l’un des seuls à avoir un palmarès suffisant pour être prêt à tout tenter quitte à tout perdre.
S’il ne reste que Contador pour lutter c’est que les autres leaders ont préféré troquer un probable podium sur le Tour contre une possible victoire sur le Giro. Tous vont s’affronter sur les routes de la 100e édition du Giro en mai, et tous viendront pour l’emporter. Aru après avoir fini 3e puis 2e en 2014 et 2015. Nibali dans la défense de son titre acquis par défaut. Kruiswijk qui « aurait dû » gagner l’an dernier sans sa chute. Et évidemment Nairo Quintana, le colombien considéré comme le deuxième meilleur grimpeur du peloton et grandissime favori à la victoire. Que ce soit Froome ou Quintana, aucun adversaire ne semble capable de les distancer en montagne rendant leur victoire plus que probable. Le seul Grand Tour illisible à l’avance sera comme les autres années la Vuelta. Habituel rendez-vous des déçus du Giro et du Tour, cette édition ne devrait pas rompre avec cette habitude. On attend donc fin juillet pour savoir qui sera intéressé d’y participer.
Au début d’une saison cycliste, c’est un peu toujours la même chose. On regarde les effectifs, les objectifs et programmes de courses de chacun puis on tire des plans sur la comète. Et arrivé l’hiver suivant on se rend compte qu’on avait tout faux. Cette année les classiques seront donc évidemment pour le monstre Sagan, tout comme le maillot vert du Tour de France. Quintana et Froome seront intouchables respectivement sur le Giro et le Tour. Quant à la Vuelta, elle ira à celui qui aura encore besoin de sauver sa saison. Rendez-vous l’hiver prochain…
Ce qui compte c'est la victoire 
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