Le cycliste espagnol n’a pas réussi à l’emporter sur Paris-Nice, malgré cela tout n’est pas à jeter en vue du Tour de France. Néanmoins il ne devra pas répéter les mêmes erreurs sous peine de voir le même dénouement.
Alberto Contador nous aura une nouvelle fois fait vibrer devant nos écrans de télévision. A l’attaque à plus de cinquante kilomètres de l’arrivée il échoue finalement à deux secondes d’une victoire finale sur Paris-Nice. Alors qu’il aurait pu gagner lors de cette dernière étape, c’est en début de semaine qu’il a perdu. En jouant mieux les coups plus tôt dans la semaine et en s’évitant une course à handicap il aurait même profité d’une avance confortable à l’entame de cette dernière étape.
Si Contador a fini deuxième du contre-la-montre puis des deux dernières étapes, chaque fois devant Sergio Henao, le mal était déjà fait au soir de la première étape. Le madrilène s’est retrouvé coincé dans une bordure sans jamais réussir à rattraper le groupe de tête, dans lequel figurait Henao. Il aura perdu cinquante-cinq secondes sur ce premier groupe sur la ligne d’arrivée. Lorsque l’on échoue à deux secondes du leader en fin de semaine cela donne une autre perspective à ce manque de concentration. En comptant simplement sans cette perte de temps Contador se serait élancé avec vingt-quatre secondes d’avance lors de la dernière étape. Alors bien sur cela nous aurait privé d’une étape à suspense mais le succès final aurait été quasiment assuré.
La deuxième erreur de Contador, en plus d’avoir manqué de concentration le premier jour, c’est d’avoir joué la sécurité lors de l’ascension de Couillole. Lorsque le groupe de favoris explose puis que Dan Martin craque (il est devant Contador au classement à ce moment, ndlr), le pistolero s’allie dans un premier temps avec Henao pour distancer Martin. Dans un second temps il relance l’allure et laisse Henao derrière lui mais Richie Porte est déjà trop loin pour le rattraper. Alors que la victoire se joue finalement à deux secondes c’est cette mauvaise lecture qui a également été fatale. Si Contador s’était pensé le plus fort il aurait simplement attaqué pour la victoire d’étape et le classement général laissant Henao derrière lui. Ces quelques minutes à collaborer l’empêchent de gagner plus de temps sur le colombien mais également de récupérer les quatre secondes de bonifications supplémentaires attribuées au vainqueur d’étape, et donc la victoire finale.
Après huit jours de course et cinquante-cinq secondes perdues dès le premier jour Contador échoue à deux secondes de la première marche du podium. L’espagnol bien qu’incontestablement le plus fort lors des ascensions, a perdu Paris-Nice. S’il veut l’emporter sur le Tour de France il va devoir apprendre de ses erreurs et éviter une nouvelle course à handicap. Si ce n’est pas passé face à Sergio Henao sur ce Paris-Nice, ça ne passera pas plus face à Chris Froome en juillet.
Ce qui compte c'est la victoire 
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